[Test][Steam] Project Motor Racing
- Couple of Gamer
- il y a 4 heures
- 11 min de lecture

Disponible le 25 novembre sur PlayStation 5, Xbox Series et Steam, Project Motor Racing est la nouvelle simulation développée par Straight4 Studios, dont une partie de l’équipe avait déjà travaillée sur GTR ou la licence Project Cars, et édité par les rois de la simulation de ferme, GIANTS Software. Une simulation pleine de passion, qui réunit 70 voitures de l'âge d’or du sport automobile et 18 circuits emblématiques pour 28 tracés au total. Et après de nombreuses heures à rouler en solo et en ligne, il est temps pour nous de dévoiler notre avis final sur cette simulation qui a tout pour plaire aux fans de sport automobile.
Trailer du jeu
Une carrière authentique, mais injuste !
Après la débâcle de Project Cars 3, et la disparition totale des autres jeux de la franchise sur Steam, Straight4 Studios, le nouveau studio de développement de Ian Bell, nous offre la possibilité de prendre un nouveau départ avec Project Motor Racing. Un Project Cars nouvelle génération qui reprend les codes de la célèbre franchise de SMS, afin de proposer aux joueurs une simulation réaliste, et parfois pointue, avec de nombreuses possibilités de personnalisation, pour le plaisir de la course, rien de plus, rien de moins. Du moins, ce sont les promesses du studio. Mais est ce la réalité, volant en main ?
Avant de se plonger dans le côté technique de cette simulation, on va parler du contenu. Qu’on soit un joueur solo ou compétitif, Project Motor Racing va nous proposer différents modes de jeu, afin de prendre du plaisir au volant des 70 voitures du jeu. En solo, on va retrouver le mode Week-end de course. Dans ce monde, on va principalement créer des sessions contre l’IA afin de s’exercer sur la piste ou de préparer ses réglages. Un mode qui va nous permettre de créer des courses d’endurance de 1440 minutes, soit 24 heures, ou des courses à tours limités à 999 tours. On va pouvoir personnaliser le temps des essais et des qualifications, ajuster la météo ainsi que le temps, activer ou non le préchauffage des pneus. Une personnalisation complète, pour des courses réalistes contre l’IA. Mais à nos yeux, ce mode ne sert strictement à rien quand on voit ce que nous propose le mode carrière de Project Motor Racing. Même si en l’absence d’un mode Contre-la-montre, on a privilégié ce mode pour la partie réglage.
Le second mode de jeu en solo, c’est le mode carrière. Ce mode propose deux styles de carrières. Une carrière classique qui va nous permettre d’ajuster la difficulté de l’IA, et qui sera moins stricte sur le long terme. Et une carrière authentique qui va se jouer uniquement avec une IA à 100, ainsi que des options assez punitives, comme l’impossibilité de recommencer une course, même après un accident. Ce mode sera un véritable défi pour les pilotes en herbe. Quel que soit le mode de carrière, on va avoir quelques choix similaires à faire, comme le budget de départ, ainsi que le modèle de sponsoring. Le modèle de sponsoring va avoir une forte influence sur notre budget et nos récompenses en course. Donc, il faudra être sûr de son choix avant de se lancer.
Une fois qu’on aura lancé notre carrière, la première chose que l’on va devoir faire, c’est d’acheter notre voiture. Ce choix dépendra surtout de notre budget de départ. Si on souhaite démarrer une carrière avec 2 millions, on aura la possibilité d’acheter n’importe quelle voiture. Ce qui nous permettra, par la même occasion, de démarrer une carrière avec une GT3 ou une LMP. Bien sûr, avec un budget minimum de 100 000 dollars, notre choix sera limité à deux voitures, la MX5 ou la Porsche 911 Carrera Cup. Mais si on a lancé une carrière en authentique, il faudra faire le choix le moins cher. Car, en plus de la voiture, il faudra aussi compter le prix d’inscription à une compétition, et les éventuelles réparations. Et très rapidement, le budget peut en prendre un coup.
Pour progresser dans le mode carrière de Project Motor Racing, on va devoir remporter des championnats. Chaque voiture va avoir ses propres championnats. Des championnats dédiés à la voiture ou des championnats dédiés à la catégorie. Chaque championnat va nous coûter un certain prix. Et selon notre résultat, on gagnera plus ou moins d’argent. Ce qui nous permettra d’investir dans de nouvelles voitures, de nouveaux championnats ou dans nos réparations.
Si on est sur une carrière classique, en ajustant l’IA à notre convenance, on n’aura pas trop de souci à se faire pour remporter les championnats. Par contre, en carrière authentique, l’histoire sera très différente. Tout d’abord, parce que l’IA sera compétitive. Elle va enchaîner les très bons chronos. Et parfois, même en tant que très bons pilotes, on aura beaucoup de mal à suivre. Il faudra ajuster les réglages de notre voiture pour gagner en vitesse ou autre. Mais c'est aussi ça qui fera tout le charme de ce mode authentique. Mais le vrai souci de ce mode, c’est la gestion des frais sur le long terme. On ne va pas se le cacher, l’IA de Project Motor Racing est stricte. On va avoir une IA qui va suivre sa trajectoire, et se battre entre IA. Et sur le papier, c’est vraiment parfait. Mais pour pouvoir battre cette IA, il va falloir éviter de la doubler dans sa trajectoire. Sinon, l’IA ne nous fera pas de cadeaux. On va se prendre des voitures en plein virage, comme si on n’existait pas. Et bien sûr, les frais de réparation, c’est pour nous. Et plus on va avancer, plus ça va nous coûter cher. Allant jusqu’à notre ruine complète. Rendant la carrière moins agréable que prévu. Heureusement, même s’il nous est impossible de recommencer une course, il sera toujours possible de supprimer sa carrière, et de recommencer. Histoire de repartir sur des bases saines.
Pour l’amour du chrono !
En plus du mode carrière et du mode Week-end de course, Project Motor Racing va nous proposer un mode défis comprenant des défis d’endurance et de contre-la-montre. Lors des défis d’endurance, on va devoir affronter l’IA à travers différents défis spécifiques sur les plus beaux tracés du monde. Pour chaque défi, notre objectif sera de terminer à une place minimum déterminée par les développeurs. Ces défis vont directement débuter par la course. Et par la suite, on devra simplement se battre pour remporter cette course, tout en gérant nos arrêts au stand. Lors de ces défis, on n’aura pas vraiment la possibilité d'effectuer des réglages sur nos voitures. Il faudra donc faire avec ce qu’on a entre les mains.
Les défis contre-la-montre ou Pilote d’usine vont fonctionner comme les défis d’endurance. On va avoir une liste spécifique d’épreuves avec un circuit et une voiture, et notre objectif sera de battre le temps cible. Contrairement aux défis d’endurance, ces défis Contre-la-montre vont nous permettre d’ajuster le moindre petit réglage de la voiture, afin de pouvoir espérer battre le temps cible, et se faire une place dans le classement aux côtés des autres pilotes.
Le roi de la piste !
Bien sûr, Project Motor Racing en plus de ces modes 100 %, on va aussi avoir un mode multijoueur permettant aux joueurs de s’affronter sur la piste. Ce mode va nous proposer des courses classées, personnalisées et sans enjeu. Pour les courses personnalisées, on va pouvoir ajuster différents paramètres afin d’activer ou non les aides, créer des courses d’endurance et multiclasses, et bien d’autres. De quoi ravir les créateurs de compétition. De son côté, le mode sans enjeu va nous permettre de participer à des courses créées par les développeurs, et qui n’auront aucune incidence sur notre rang de pilote et de classe.
Pour finir, les courses classées vont nous permettre de participer à des courses spécifiques créées par le studio. Mais avant de pouvoir participer à ces courses, on va devoir passer notre permis afin de déterminer notre rang de pilote et de classe. Pour obtenir ce permis, on va devoir participer à une course de 15 tours à bord d’une MX-5 sur Lime Rock, avec 3 IA. Notre temps final, ainsi que notre position va nous permettre d’obtenir notre permis, et de se lancer dans les différentes courses en ligne du jeu. Après ce fameux permis, plusieurs championnats seront disponibles. Pour pouvoir accéder au championnat, il faudra au moins terminer deux manches des 4 disponibles. Malheureusement, on n’a pas assez de retours personnel pour approfondir notre avis sur le mode classé de Project Motor Racing. Car on n’a jamais pu être plus de deux joueurs lors d’une course. Donc, difficile de déterminer le système d’ELO du jeu. Mais il faut savoir que si on se retrouve seul durant une course classée, on ne gagne rien, et le jeu bloque. Un petit souci qui devrait être corrigé d’ici la sortie officielle.
Un jeu à la mod !
Même si Project Motor Racing nous propose un contenu plus que généreux pour une simulation, Straight4 Studios et GIANTS Software ont tout de même décidé de laisser les joueurs personnaliser leur jeu grâce à une ouverture aux mods dès le lancement du jeu. Une gestion via le Hub de Farming Simulator, qui permet à n’importe qui de proposer n’importe quel contenu. Nouvelles voitures, circuits, livrées. Ce système de mods va apporter une autre dimension au jeu, et surtout, à son mode carrière.
Si on prend l’exemple de la Praga, premier mod disponible au lancement, en l’ajoutant à notre jeu via le hub intégré au jeu, on va pouvoir l’acheter lors de notre carrière, et l’utiliser en tant que voiture pour participer à divers championnats. Un mod est aussi disponible dès le lancement, et qui permet aussi de débloquer une nouvelle compétition pour le mode carrière.
Grâce à ce petit aperçu, on comprend directement que ce système de mod va nous permettre d’ajouter de nouvelles voitures qui ne seraient pas encore dans le jeu, ainsi que de nouvelles compétitions. Permettant ainsi de faire évoluer la carrière de n’importe quel pilote. Fan de NASCAR, de Clio Cup ou encore de Formule, avec cette ouverture aux mods, on s’attend à un nombre incalculable de nouvelles compétitions dans les semaines à venir. Maintenant, il ne reste plus qu’à savoir si les développeurs valideront vraiment tous les mods.
Pour la beauté du sport !
Lors de notre premier hands-on durant la Gamescom, on avait eu le droit à deux aperçus différents du jeu. Un premier aperçu manette en main sur une build complète du jeu, et un aperçu au volant sur une build un peu plus vieille. Mais dans les deux cas, on avait un jeu magnifique, avec de sublimes effets de lumières et beaucoup de détails sur la piste. La version finale de Project Motor Racing reste très similaire. Le jeu est sublime, avec toujours ce souci du détail sur des éléments visuels intérieurs des voitures, ainsi que sur des éléments moins importants comme les textures de l’herbe, des graviers ou de l’asphalte. Durant notre test, on a constamment permuté les différentes simulations disponibles sur PC, afin d’avoir un avis le plus honnête possible. Et une chose est sûre, c’est que Straight4 Studios a fait très bon usage du moteur physique de GIANTS Engine pour apporter beaucoup de réalisme sur la piste. Certes, quand on est derrière son cockpit, on ne regarde pas forcément les petits détails comme l’herbe qui se plie sous nos roues ou le gravier qui vole dans tous les sens. Mais ça apporte tout de même beaucoup lors d’une course sous la pluie ou lors d’une sortie de piste. Il y a une certaine cohérence qui renforce un peu le réalisme du jeu. Mais ça ne s'arrête pas là , car Project Motor Racing ajoute aussi du réalisme sur les voitures comme la condensation sur le capot qui s’installe. Des petits détails très plaisants, que l’on va remarquer en enchaînant les heures. La beauté de Project Motor Racing va aussi passer par la modélisation fidèle des différentes voitures et tracés. Sans oublier l’évolution visuelle de la piste en fonction des conditions météos, ainsi que les effets jour/nuit lors des courses de 24 heures. De quoi rendre chaque course agréable, visuellement parlant.
Mais bien sûr, ce qu’on cherche dans une simulation, ce sont les sensations, que ce soit au volant ou à la manette. Comme on l’a précisé plus haut, Project Motor Racing est un jeu très agréable à la manette. Sachant que cette simulation est multiplateforme, c’est assez logique de la part des développeurs d’apporter du réalisme au pilotage, manette en main. Et sur ce point, on ne peut pas vraiment critiquer le studio. On a testé toutes les voitures à la manette, et on ressent les différences d’adhérences selon la température des pneus ou selon les conditions météos. Certes, comme toujours avec ce genre de jeux, les réglages apportés à la voiture ou à la manette peuvent permettre d’avoir un meilleur ressenti. Mais par défaut, c’est très agréable. Malheureusement, sur PC, les fonctionnalités de la Dual Sense ne sont pas prises en compte. De quoi décevoir certains amoureux de sensations haptiques.
De notre côté, même si on a passé quelques heures à la manette, on a surtout passé la plupart de notre temps à rouler au volant. Principalement, on a utilisé le PXN V10 Ultra. Un volant avec une base Direct Drive de 3,2 NM, ainsi que le VD4 qui a une base DD de 4 NM. On est très loin des configurations hors de prix. Mais les volants PXN font largement le travail, sans pour autant nous arracher les bras lors d’une course. Pour Project Motor Racing, on a repris la base de notre réglage qu’on utilise pour LMU et ACC, avec une FFB à 100, et quelques réglages au niveau de l’inertie, du damping et de la friction. Et avec ce réglage, les sensations au volant étaient très naturelles. On a un retour de force ne cherche pas à nous arracher le bras à chaque virage ou au moindre contact. On est plus sur des sensations réaliste et mécanique, qui rendent la conduite agréable. On ressent le changement d’adhérence. Les voitures glissent un peu trop facilement avec des pneus froids. Mais dans l’ensemble, ça reste réaliste. Si on a tendance à mordre un peu sur les vibreurs, on va le ressentir directement. Et au niveau des pédales, avec l’effet hall, on a aussi des sensations crédibles. Pour faire une véritable comparaison entre Project Motor Racing et d’autres simulations sur PC, on a fait quelques tests avec la même voiture (ou presque), le même circuit, et bien sûr, le même volant. Et le ressenti est très différent sur PMR, comparé à ACC ou LMU. Même si on classerait PMR entre les deux. Mais si on devait vraiment comparer ce qui est comparable, au niveau du réalisme, Project Motor Racing est une simulation qui tente de simuler au mieux le ressenti de chaque catégorie de voiture. On a donc un ressenti très différent en fonction de la voiture que l’on pilote. Une LMdH ne se conduit pas comme une GT3. Et une GT4 ne se conduit pas comme une MX-5. Et c’est à partir de cette base qu’il faut juger un jeu comme Project Motor Racing. Certes, pour certaines voitures, on va devoir toucher aux réglages de la voiture. C’est-à -dire, comme à l’époque de Project Cars, les pneus, la géométrie, le retour de force de la voiture, les suspensions et le moteur. Un véritable plaisir pour les joueurs qui aiment régler leurs voitures. Mais un calvaire pour les autres. Bien sûr, Project Motor Racing n’est pas la simulation parfaite par excellence. D’autres sont bien au-dessus sur PC. Mais elle se défend de bien des manières.
Une passion d’une autre époque ?
Pour conclure, Project Motor Racing est une simulation surprenante qui offre des sensations agréables et réalistes, que ce soit au volant ou à la manette. Certes, le jeu de Straight4 Studios n’est pas la perfection en matière de simulation automobile. Mais quel jeu l’est vraiment ? De nos jours, aucun jeu ne peut se vanter d’être parfait. Soit on a des simulations dédiées à une ou deux catégories, soit on a un jeu plus complet, mais qui flanche sur la physique ou les graphismes. De son côté, Project Motor Racing est entre les deux. Un jeu très beau, du moins sur PC, avec de bonnes sensations de conduite au volant quand on prend vraiment le temps de régler. Peut-être que cette absence de simulation clé en main décevra plus d’un joueur. Mais ceux qui ont connu l’époque des compétitions sur Project Cars devraient apprécier Project Motor Racing à sa juste valeur.



