Depuis tout petit, nous partons à l'aventure dans un seul but, devenir le meilleur dresseur, grâce aux jeux Pokémon. Une nouvelle fois, l'aventure nous ouvre les bras avec une nouvelle génération sur Nintendo Switch. Après un Pokémon Let's Go assez anecdotique, GameFreak propose enfin aux fans, et nouveaux joueurs, de partir dans une véritable nouvelle aventure. Nouveaux Pokémon, nouvelle régions, nouveaux systèmes de jeux. Du changement que beaucoup ont attendu. Mais est-ce un changement profitable à la série ? Tout dépend de notre vision du Pokémon parfait. Disponible depuis le 15 novembre, voici notre test d'un jeu, qui quoi qu'il arrive, sera toujours unique en son genre.
Trailer du jeu
Un jour je serais le meilleur dresseur
Ce nouvel opus nous emmène dans la ville de Galar, en compagnie d'une huitième génération de Pokémon. Comme ses prédécesseurs, on doit parcourir des villes, des forêts ou encore des grottes, pour y découvrir les nombreux Pokémon qui s'y cachent. Mais surtout, construire sa meilleure équipe, pour affronter les différentes arènes du jeu, et devenir maître de la ligue Pokémon de Galar.
Galar ou pas ?
Dans l'ensemble Pokémon n'a pas changé depuis ses vingt dernières années. Il suffit donc de partir à l'aventure en compagnie de l'un des trois premiers starters. Dans un seul et unique but, devenir le champion des arènes pour au final se battre contre la ligue Pokémon. Pour cela rien de plus simple il va falloir arpenter la région de Galar à la recherche de nouveaux Pokémon, ou simplement pour entraîner les nôtres.
Après, on ne va pas se mentir, Pokémon a su faire de la route depuis toutes ces années. Et heureusement d'ailleurs. Aujourd'hui, on a enfin la chance, à 99% des cas de savoir contre quel Pokémon on va pouvoir combattre. De plus, aujourd'hui on a le droit a un beau monde ouvert. Qui plus est, en ligne. Mais ce qui change vraiment, c'est que ce monde ouvert, offre une nouvelle vision de la chasse aux Pokémon. Maintenant, il est possible de se faire poursuivre par des Pokémon de très haut niveau, même en débutant la partie. Il faut donc faire très attention où on met les pieds, si on ne veut pas finir dans un centre Pokémon. Cette nouvelle génération nous apprend donc une nouvelle technique, celle du froussard, la fuite. Le monde de Galar nous propose aussi des raids, qu'on a pu découvrir pour la première fois grâce à Pokémon GO. Dans le même principe, on se retrouve à plusieurs faces à un Pokémon redoutable. Ces raids se font à 4 online ou avec l'I.A.
Mais dans l'ensemble, Pokémon reste fidèle à lui-même. Muni de nos Pokeball, la chasse au Pokémon est toujours un plaisir. Certaines bases n'ont pas changé. On a toujours une pension qui élève nos Pokémon, et les fait monter de niveaux. Et même les faire procréer, si on laisse les Pokémon compatible. On a toujours le droit à nos arènes et leurs énigmes, notre centre Pokémon, les échanges, et tout ce qui a fait de Pokémon, un jeu à part entière. Donc, on ne se sent pas vraiment dépaysé.
Poké'Assist.
Malheureusement, évoluer n'a pas que des bons côtés. Ce dernier opus est beaucoup trop simple comparé au précédent. Déjà, lorsqu'on combat une seconde fois contre des Pokémon qu'on a déjà vaincu, on a une indication, nous montrant quelle capacité est efficace ou pas, contre tel ou tel spécimen. En soi, ce n'est pas très grave, il suffit de ne pas y faire attention. Ce qui nous dérange le plus dans tout ça, c'est que le jeu est tellement devenu facile, qu'on n'a qu'à sortir avec un de nos Pokémon le plus puissant, pour venir à bout des Pokémon. Et tous ceux de notre équipe encore en vie, prendront eux aussi de l’expérience à la fin du combat et sans combattre. C'est une fonctionnalité qui a beaucoup été demandée. Mais maintenant qu'elle est active, c'est beaucoup moins drôle. Déjà que le jeu est simple en soi, car on a quand même pu venir au bout de la ligue avec des Pokémon qui avaient 15 niveaux d'écart avec ceux de nos adversaires. Oui, il nous a fallu quelques potions. Mais un bon Pokémon qui peut contrer ceux de notre adversaire, et le tour est joué.
De plus, il faut savoir qu'entre chaque combat, on a la possibilité de soigner nos Pokémon, et repartir comme neuf. C'est pareil, même nos rivaux nous préviennent "attention je veux te combattre" "Stop, je ne suis pas prêt" "tu as trop peur de m'affronter". Une suite de dialogues, qui permet de soigner ses Pokémon, et d’être prêt pour le combat, sans trop souffrir. Bref, le jeu est tellement devenu simple qu'il est maintenant possible de diminuer encore la difficulté du jeu dans les paramètres. On est très loin de l’époque où on jouait à Pokémon, et qu'on en bavait pour monter les niveaux de nos Pokémon, faire les arènes, battre notre rival, ou encore, venir à bout de la ligue Pokémon. On a passé plus d'heures à farmer les niveaux, qu'à faire l'aventure. Dans Pokémon Épée, c'est bien différent. Il n'y a plus besoin de farmer. Alors on trace, sans aucun plaisir.
Mais le plus déprimant, c'est la disparition des cs. Ce système qui permettait d'apprendre une capacité spéciale, pour couper l'herbe qui bloquait le passage. Utiliser le vol pour voyager de ville en ville. Ou encore la CS Surf, qui permettait à un Pokémon de nager sur l'eau, et de nous transporter où l'on voulait. Tout ceci a disparu. Maintenant, c'est notre vélo qui flotte sur l'eau. Tellement magnifique l’évolution technologique. Il n'y a plus aucun plaisir, une fois de plus. Tout comme le vol, qui se débloque sur chacune des villes visitées.
Dyna'quoi?
La principale nouveauté de ce Pokémon, c'est qu'il y a la dynamax. Mais franchement, elle ne sert strictement à rien. Alors oui on est content, les Pokémon sont plus grands. Mais on a envie de dire, et alors . Déjà pour commencer. Tous les Pokémon ne se transforment pas, bien au contraire. Les starters par exemple ne font que grandir. On en a quelques-uns comme Miaous ou NoadKoKo, pour exemple, qui se changent vraiment de forme. Et heureusement, qu'ils sont là. De plus, les capacités ne changent pas énormément. Par exemple, si on a un Pokémon avec 4 capacités feux, par exemple Rafale feu ou Ballon brûlant les 4 s’appelleront Pyromax . Il faut avoir un Pokémon avec 4 capacités différentes pour qu'il y est un changement. Le jeu est simple. Donc au moment des arènes, il n'y a pas spécialement besoin de les activer. Il suffit d'avoir un Pokémon qu'il n'est pas affecté contre les attaques de l'autre type, et le tour est joué. Il y a seulement en raid qu'on voit la vraie capacité du Dynamax.
Notre monde d'enfant.
On se souvient tous du premier Pokémon auquel on a joué. Que ce soit sur Game Boy pixelisé, et en noir et blanc. Ou peut-être sur Nintendo DS. Coloré, mais toujours semblable aux Pokémon d’antan. Aujourd’hui, Pokémon est plus beau que jamais. Et nous donne une vraie claquée visuelle. On a droit à un jeu détaillé. Que ce soit les routes, l'herbe, la météo dynamique, l'eau. On a vraiment une région vivante, et surtout tout en relief. Ça fait du bien de voir un jeu Pokémon aussi détaillé, et réaliste. Et en plus, la musique, qui a toujours été très agréable lors de notre voyage, est toujours présente. On passe peut-être un peu moins de temps, une fois les 35 heures de l'histoire principale terminée, dans les régions de Galar, pour remplir notre Pokedex. Mais il est toujours possible de passer des heures et des heures à capturer des Shiny par exemple, ou faire d'autres activités entre amis, comme les raids. C'est un jeu à la durée de vie toujours aussi longue. Et heureusement que de ce côté, le temps n'a rien changé.
Pikachu attaque Tonnerre !
Pour conclure, le jeu est ni bon, ni mauvais. Il a de bon côté graphiquement parlant. Un monde ouvert. Et des visibilités sur les Pokémon qui sont très profitables. Mais le fait que le jeu soit aussi assisté mets quand même de sacrés bâtons dans les roues au jeu. Alors pour les nostalgiques, on est loin du désastre de Pokémon Let's Go. Mais il reste tout de même à des années-lumière des premiers Pokémon, qui nous ont fait tant rêvés.
Note de la rédaction: 9/10