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Le gaming cross-platform deviendra-t-il la norme de l’industrie ?

  • Photo du rédacteur: Couple of Gamer
    Couple of Gamer
  • 28 juin
  • 4 min de lecture

PlayStation contre Xbox, PC contre console, mobile contre tout le reste… Les guerres de plateformes ont défini l’industrie du jeu vidéo pendant des décennies. Mais les murs commencent à tomber. Fortnite, Call of Duty, Minecraft – les plus gros titres permettent désormais aux joueurs de s’affronter, peu importe leur support. Une évolution qui n’est pas nouvelle pour tout le monde. Les casinos en ligne pratiquent le cross-platform depuis leurs débuts, permettant de passer du PC au mobile sans perdre une mise, rejoindre de plus larges communautés et en savoir plus. Plongeons dans les coulisses de cette “convergence” qui redéfinit le gaming.


Les résistances historiques au cross-platform


On a cru longtemps que le cloisonnement était voué à devenir intangible dans le gaming. Sony refusait que ses joueurs PlayStation affrontent des utilisateurs Xbox. Microsoft, de son côté, bataillait pour réserver des jeux en exclusivité sur Xbox. Nintendo évoluait dans son propre univers. Une fragmentation qui n’était pas qu’une question technique, mais clairement un choix stratégique.


Les constructeurs utilisaient l’exclusivité comme argument de vente. “Achetez une PlayStation pour jouer avec vos amis PlayStation.” Un cercle vicieux qui forçait les consommateurs à choisir leur camp, ou cumuler les consoles, sans trop se poser de questions. Les éditeurs devaient développer des serveurs séparés, multipliant les coûts et divisant davantage les communautés.


Mais la pression montait. Les joueurs en avaient assez de ne pas pouvoir jouer avec leurs amis sur d’autres plateformes. Les développeurs voyaient leurs “player bases” (bases de joueurs) fragmentées. Et pendant ce temps, une industrie montrait la voie…


L’exemple précurseur des casinos en ligne


Les opérateurs de jeux d’argent en ligne ont compris très tôt l’importance de l’accessibilité. Dès le début des années 2010, les principales plateformes permettaient de commencer une partie de poker sur PC et de la terminer sur mobile. Votre bankroll, vos bonus, votre progression : tout suivait sans frictions (on dit “seamlessly”) d’un appareil à l’autre.


Cette approche n’était pas altruiste. Les casinos avaient compris qu’un joueur qui peut accéder à ses jeux n’importe où, n’importe quand, génère davantage de revenus. La technologie HTML5 a été rapidement adoptée. On en parle moins aujourd’hui, mais ce standard informatique permettait des expériences identiques sur tous les supports sans téléchargement d’application.


Aujourd’hui, qu’il s’agisse de machines à sous, de blackjack live ou de paris sportifs, l’expérience est fluide. Un joueur peut analyser les cotes sur son PC au bureau, placer un pari rapide sur mobile dans le métro, et suivre les résultats sur sa tablette le soir. Cette fluidité est devenue la norme, pas l’exception.


Le gaming traditionnel rattrape son retard


Le tournant pour le gaming s’est produit quelque part vers 2018. Fortnite d’Epic Games a forcé la main de Sony en permettant le cross-play entre toutes les plateformes, sauf PlayStation. La pression publique a été telle que Sony a cédé. Depuis, les dominos tombent un par un.


Microsoft, avec sa stratégie Xbox Play Anywhere, permet d’acheter un jeu une fois et d’y jouer sur Xbox et PC. Le Xbox Game Pass fonctionne sur console, PC, et même mobile via le cloud. Google Stadia (RIP) et GeForce Now de Nvidia poussent le concept plus loin : le jeu tourne sur des serveurs, accessible depuis n’importe quel écran.


Les bénéfices sont évidents. Les “matchmakings” sont plus rapides avec des player pools (poules de joueurs classés par affinités et caractéristiques communes) unifiées. Les amis peuvent jouer ensemble indépendamment de leur plateforme. Les développeurs maintiennent une seule version du jeu au lieu de trois ou quatre.


Les défis techniques et économiques persistants


Malgré les progrès, il reste forcément quelques obstacles à lever. L’équilibrage reste complexe : comment assurer une compétition équitable entre un joueur PC avec clavier-souris et un joueur console avec manette ? Certains jeux désactivent le cross-play en mode compétitif pour cette raison bien particulière.


Les modèles économiques divergent aussi, et c’est certainement le frein sous-jacent le plus difficile à dénouer. Les stores prennent des commissions différentes (30% sur iOS, bien moins sur PC). Les politiques de remboursement varient. Les systèmes de modération et de signalement ne communiquent pas toujours entre plateformes.


Et puis il y a la question des performances. Un jeu optimisé pour la PS5 ne tournera pas de la même façon sur un smartphone, même avec le cloud gaming. Les développeurs doivent faire des compromis qui ne satisfont pas toujours les puristes.


Vers un futur unifié ?


Le cross-platform deviendra probablement la norme, mais pas tout de suite un standard pour les jeux. Les jeux compétitifs maintiendront des options pour séparer les plateformes. Les exclusivités first-party (jeu publié et appartenant au propriétaire de la console) persisteront pour différencier les consoles. Mais pour la majorité des titres, les barrières continueront de tomber.


L’industrie du jeu vidéo suit finalement le chemin tracé par d’autres secteurs du divertissement numérique. Et heureusement ! Netflix fonctionne partout. Spotify aussi. Les casinos en ligne ont montré qu’une expérience unifiée augmente l’engagement et les revenus.


Dans cinq ans, la question ne sera plus “ce jeu est-il cross-platform ?” mais plutôt “pourquoi ce jeu ne l’est-il pas ?”. Une évolution naturelle pour une industrie qui a toujours su s’adapter aux désirs de ses joueurs.

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