[Test][Steam] Empire of Sin

Disponible le 1er décembre, Empire of Sin est un jeu de stratégie et de gestion, développé par Romero Games et édité par Paradox Interactive, qui nous emmène en pleine période de la prohibition des années 1920, dans la belle ville de Chicago. Al Capone, Frank Ragen, Joseph Saltis ou encore Angelo Genna, célèbre chef de gang des années 1920 vont devoir se battre pour contrôler les différents quartiers de Chicago, pour devenir le seul et unique leader de la ville. Contrebande. Meurtres. Bars Clandestins. Tous les coups sont permis pour établir son empire, et régner sur Chicago. De notre côté, on a tenté de se faire une place parmi ces têtes bien connues, pour faire proposer notre empire. Et ce ne fut pas toujours une réussite.

Trailer du jeu

Vis ma vie de malfrat !

Empire of Sin est un jeu de stratégie et de gestion qui se déroule dans la ville de Chicago, en pleine période de la prohibition, connue pour ses tristement célèbres chefs de gang, comme Al Capone, pour ne citer que lui. Dans ce jeu, il n'y a pas vraiment d'histoire. Il se joue comme Civilization. C'est-à-dire, on prend l'un des quatorze chefs de la mafia, et on va devoir créer son empire dans Chicago.

Une partie d'Empire of Sin ne se joue jamais de la même manière. Tout d'abord, parce que chaque chef de la mafia à ses propres bonus d'empire, qui vont permettre de gagner plus d'argent en se spécialisant sur certains commerces. Mais aussi, grâce à un bonus diplomatique, qui changera la manière de progresser dans le jeu. Et avant de se lancer dans une partie, il faudra aussi la configurer. On peut opter pour une partie courte, avec seulement 3 quartiers à contrôler et 6 factions ennemies à vaincre, ou plus longue avec les 10 quartiers et les 13 factions. Bien sûr, on peut aussi trouver un juste-milieu, pour faire une partie pas trop longue, ni trop courte. Il y a aussi 5 niveaux de difficulté, allant d'associé, pour les débutants, à boss. Une fois la configuration de la partie effectuée, il est temps de prendre le contrôle de Chicago.

Quel que soit le chef sélectionné, la partie proposera une histoire basée sur la vie du chef, tout en restant sur une trame identique pour tous. Par exemple, si on se focalise sur Al Capone, on aura une partie de l'histoire qui se concentrera sur Frankie Yale. Alors que Stéphanie St Clair va tenter d'aider le mari de son amie Nathalie. Il est toujours intéressant de faire des parties courtes, pour découvrir toutes les histoires que nous propose Empire of Sin. Surtout qu'elles sont toutes bien écrites.

Une partie d'Empire of Sin démarre toujours par un petit didacticiel qui nous apprend les bases du jeu. Et quand c'est une toute première partie, on est bien content de l'avoir cette petite aide. Car pour réussir à maîtriser Empire of Sin, il faudra passer par plusieurs étapes. Même si la manière la plus simple de progresser, c'est de suivre les quêtes principales de la partie.

Le but d'une partie, c'est de prendre le contrôle de tous les quartiers de Chicago. Et aussi, de vaincre chacune des factions. Pour cela, il faudra créer son gang. Une partie pas si simple que ça. Car pour avoir un gang digne de ce nom, il faudra avoir un maximum de notoriété. Et pour avoir cette notoriété, il faudra contrôler des quartiers grâce à divers commerces, qui rapporteront de l'argent. Vous êtes perdu ? Ne vous inquiétez pas, c'est normal. C'est assez difficile à expliquer. Et même une fois lancé dans la partie, on arrive à se perdre avec toutes les informations qu'il faut retenir.

Mais on va faire très simple. En gros, chaque quartier possède différents bâtiments. Certains seront contrôlés par des truands, d'autres par les factions adverses. Le but sera d'attaquer les bâtiments, pour les détruire, les piliers, ou prendre leur contrôle, en y installant l'un des trafics, comme un casino, un bar, ou une maison close. Selon le boss que l'on contrôle, le choix sera plus ou moins évident. Pour attaquer un lieu, il suffira simplement d'effectuer l'action attaque, ou entrer dans le lieu, et faire une embuscade. Une fois l'attaque lancée, le combat se déroule en tour par tour. Chaque personnage du gang a son propre équipement, et deux coups pour effectuer des actions pendant son tour. Le but sera d'éliminer chaque ennemi pour prendre le contrôle du lieu. Bien sûr, selon l'endroit que l'on attaque, les combats seront différents. Attaquer une planque de truand sera plus simple, qu'attaquer un autre chef de gang. Car ce dernier aura des soldats plus résistants et plus puissants. Et souvent, pour venir à bout de ces ennemis, il faudra être stratégique.

Une partie d'Empire of Sin se terminera une fois que tous les autres gangs seront morts, ou à la mort de notre boss. Elle peut durer deux petites heures, comme elle peut durer vingt heures. Tout dépendra de la configuration de la partie.

La famille !

Bien sûr, Empire of Sin, c'est bien plus que des attaques à tout-va de différents lieux. Le jeu propose de gérer tellement de choses, qu'on s'y perd assez facilement. Comme dit plus haut, pour qu'un Empire fonctionne, il faut un beau gang qui fait peur. Et pour avoir ce gang, il faut de la notoriété. Mais comment augmenter sa notoriété ? Il y a plusieurs solutions. Dans un premier temps, les attaques. En plus de gagner des nouveaux trafics, les attaques permettent de gagner en notoriété. L'autre moyen, le plus simple, effectuer les différentes quêtes du jeu. Certaines quêtes seront de simples rencontres avec des journalistes. Mais certaines réponses à leurs questions vont permettre de gagner quelques points supplémentaires. Bien sûr, en gérant un maximum de trafics, on commencera à se faire une petite renommée dans Chicago, augmentant la notoriété. Cette notoriété va servir principalement à recruter des gangsters, qui auront tous des spécialités bien à eux. Plus la notoriété est haute, plus le gangster est puissant, mais aussi très cher à engager. Au total, il y a 55 gangsters à Chicago. Mais seulement 10 pourront rejoindre le gang. Et malheureusement, on ne peut pas choisir n'importe qui. Certains travailleront pour d'autres chefs de gang. D'autres auront des affinités particulières avec d'autres gangsters. Il faudra donc bien réfléchir avant de recruter. Car, si par malheur, un des gangsters est l'ami d'un gangster d'un gang rival, lors de l'attaque, il n'attaquera pas son ami, et quittera même le gang si on tue son ami. Ce qui restreint les choix au final. Il est possible de promouvoir les gangsters. Associé. Conseiller. Lieutenant. Affranchi. Second. Chaque poste demande de la notoriété. Mais apporte un bonus supplémentaire à l'empire.

Une fois son gang constitué, il est possible de changer leurs équipements, ajouter de nouvelles techniques de combat, et de les faire évoluer au sein du gang. Côté équipement, le jeu propose de nombreuses armes d'époques, allant du simple revolver au fusil à canon scié, en passant par la mitraillette. Et même si les gangsters ont leur propre style d'arme, il est possible de gérer comme on le souhaite, l'équipement de chaque membre. Il y a trois façons de récupérer de l'équipement. La première, en butin à la fin d'une attaque. C'est très rare, mais ça arrive. La seconde façon d'avoir de bons équipements, c'est en l'achetant au marché noir, tout simplement. Et pour finir, en trouvant des caisses dans les rues de Chicago.

Tout un empire à gérer !

Mais constituer un gang ne suffira pas à prendre le contrôle de Chicago. Il faudra aussi savoir gérer son empire. L'une des étapes les plus difficiles du jeu. Car le trop-plein d'information nous fait très vite perdre la tête. Heureusement, les menus sont assez complets, et nous donnent de très bons aperçus sur notre empire. On y trouve une synthèse, avec les différents bonus actifs. Le taux de production d'alcool. La synergie de nos établissements. Et un aperçu global de nos chiffres. On peut aussi voir les revenus de tous les établissements sous notre contrôle, le stockage, la production et la consommation d'alcool, et les différents partenaires commerciaux. Des informations essentielles pour établir des plans d'attaques contre certains rivaux. Mais pour tout vous dire, une fois dans le jeu, on y prête très peu attention. Le seul menu qui va nous intéresser, c'est celui des établissements. Dans chaque établissement, il sera possible d'améliorer la sécurité, l'argent détourné, l'ambiance et le bouche-à-oreille. Bien sûr, il faudra de l'argent pour effectuer ces améliorations. Et au début, on se rend très vite compte que ça coûte un bras.

Pour réussir à prendre le contrôle de chaque quartier de Chicago, il faudra des alliés. Et même si, après quelques heures de jeu, on va les trahir. Sans de bons alliés, il sera difficile de vraiment progresser dans le jeu. Depuis le menu diplomatie, il est possible d'effectuer différentes actions, comme faire des échanges, déclarer la guerre, proposer une protection, établir un virement permanent, établir un tribut, signer un pacte de non-agression, tuer quelqu'un. Selon la relation avec la faction, il y aura plus ou moins d'action à effectuer. Bien sûr, c'est donnant-donnant. Et quand on demande quelque chose à un boss, il n'est jamais loin pour nous le rappeler, en nous demandant un service aussi. Il faudra donc être intelligent dans ses demandes, pour ne pas se faire avoir comme un débutant.

Bien entendu, tout ceci n'est pas obligatoire. On est notre propre chef, et on fait ce qu'on veut. Si l'envie nous prend de ne pas prendre en compte les alliances ou les différentes menaces des autres factions, on a le droit. Mais ceci complique très rapidement la tâche. Car, trop de factions sur notre dos, c'est la mort assurée.

Belle de nuit !

Empire of Sin peut paraître un peu compliqué. Mais une fois qu'on commence à maîtriser tous les aspects du jeu, on ne voit même plus les heures défilées. De plus, l'ambiance années 1920 est tellement bien représentée, qu'on est facilement plongé dans l'époque de la prohibition. Et l'ajout de célébrités comme Al Capone, nous met encore plus dans l'ambiance. Véhicules. Décors. Personnages. Musiques. Tout est pensé pour nous faire voyager en 1920.

Même si les phases d'attaques se ressemblent tous. Le jeu reste tout de même magnifique. Que ce soit le jeu de lumière, les reflets, les animations des personnages, la réaction des passants. Le travail effectué est époustouflant. Surtout lors des réunions. Hormis quelques bugs qui seront sûrement corrigés lors du lancement, il est difficile de reprocher quoi que ce soit à Empire of Sin.

Le boss de Chicago !

Pour conclure, Empire of Sin est loin d'être comme nous l'imaginions. En fait, il est bien meilleur. C'est un jeu complet, qui permet de s'amuser des heures et des heures, sans jamais s'ennuyer. Aussitôt lancé, aussitôt adopté. Entre, la gestion des quartiers. La création de son gang. La diplomatie. Les attaques. On a toujours quelque chose à faire dans une partie. Et grâce aux options de lancement, il est possible de se lancer dans une petite partie pour le plaisir, histoire d'attaquer les factions rivales, juste pour le plaisir, sans vraiment se préoccuper de son empire. Une très belle découverte, qui ravira les fans de jeux de stratégie au tour par tour. Mais aussi les fans de film noir.