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[Test][Playstation 4] GRID

Dernière mise à jour : 31 mars 2023


Lors de la Gamescom 2019, on avait pu découvrir quelques mois avant, GRID, le nouvel opus de la série de Codemasters. Pendant 30 minutes manette en mains, on s’était fait un avis plutôt positif, même si la conduite restait, une fois de plus, le point faible de la série. C'est donc 2 mois après notre preview ( que vous pouvez retrouver ici ), qu'on renfile notre combinaison de pilote, pour atteindre les GRID World Series. Mais cet opus arrive-t-il vraiment à faire oublier les désastres des anciens GRID ? Sans plus attendre, voici notre test, sans langue de bois, malheureusement.

Trailer du jeu

TOCA 12, Un héritage oublié !

Retour en 1997. Si on revient si loin en arrière dans l'histoire du jeu, c'est que GRID porte un héritage, celui de TOCA, une des premières vraies expériences de simulation racing. Sorti la première fois en 1997, TOCA Touring Car Championship était un jeu vidéo de course automobile développé par Codemasters, qui avait fait l’unanimité auprès des joueurs. Le premier vrai jeu de simulation, qu'on a pu découvrir sur nos PC, ou notre Playstation. Les années ont passé, et Codemasters réussissait à garder une constante dans ces jeux. TOCA 2, TOCA World Touring Cars, TOCA Race Driver, qui par la suite s'est transformé en Race Driver, puis Race Driver GRID. Vous l'aurez compris, GRID est le digne héritier d'une série à succès qui dure depuis 1997. Et si on compte l'épisode Nintendo DS, qui n’était pas si mauvais, GRID 2019 est le 12e épisode de la série de Codemasters. On ne va pas revenir sur toute la série. Et dire que Race Driver: GRID, premier Spin-Off GRID, était un très bon jeu. Car de toute façon, que ce soit TOCA, Race Driver, ou GRID, les années passent, et les jeux évoluent. Donc, on ne pourra jamais comparer les épisodes. Oublions les ratés, et pilotons vers l'avenir de la série ... ou pas, avec GRID 2019. Ce tout nouvel opus est fait pour les pilotes amateurs, qui souhaiteraient juste faire des courses, sans vraiment entrer dans une compétition. Et les autres pilotes, qui aiment les défis, et gagner toutes les courses. GRID ne propose que 3 modes de jeux. La carrière, le jeu libre, et le multijoueur en ligne. Rien de plus, rien de moins. Et avant de vous parler du mode principal, la carrière donc, on fait un petit tour sur les autres modes.


Le mode jeu libre permet de profiter des 71 voitures du jeu, parmi de nombreux modèles. On y retrouve de la F1, des GTE, GT4, Group 5, Prototype, et même des vieux modèles comme la mythique Porsche 917. Côté véhicules, GRID nous sert sur un plateau de très belle modélisation de toutes les années, permettant aussi de découvrir différents styles de conduite par la même occasion. Tous ces véhicules seront pilotables sur l'un des 13 circuits, proposant tous différentes variantes, permettant ainsi de nombreuses pistes. Malheureusement, côté tracé connu, on n'a pas énormément de choix. Brands Hatch, Silverstone, Indianapolis, ou encore Sepang. Le choix est très vite limité pour les amateurs de course automobile. Dans ce mode, on peut donc y faire des Contre-la-Montre, ou des courses, en paramétrant le nombre de tours, limité à 99, le nombre de manche, 5 maximum, le moment de la journée, le nombre d'IA. Un mode peu intéressant, sauf si vous êtes du genre à vouloir vous battre contre un IA, qui se croit sur un circuit de Stock Cars. Le mode Multijoueur propose les mêmes choix que le mode jeu libre. Les mêmes voitures, les mêmes pistes. Les courses se déroulent à 16. Mais s'il n'y a pas assez de joueurs, les places restantes sont remplacées par l'IA. Pour ces deux modes, il est possible d'utiliser ou d'acheter les voitures que vous n'avez pas, ou simplement les louer. La location ne vous fera gagner que 10% des gains.

GRIDE 3, un jeu Milesmasters.

Pour finir avec les modes de jeu, on va parler du plus important, le mode carrière. Le but de ce mode, est de décrocher sa place pour les GRID World Series, la finale ultime des meilleurs pilotes du monde GRID. Pour y parvenir, il va falloir remporter 4 Showdowns. Les Showdown sont les "finales" des catégories du mode carrière. Pour ceux qui connaissent un peu le jeu RIDE 3, c'est exactement le même principe. La carrière propose 6 catégories de courses. Touring, Stock, Tuner, GT, Fernando Alonso, et invitational. Chaque catégorie propose 13 événements, sauf Invitational qui propose 26 événements, et 1 finale. Pour accéder à la grande finale d'une catégorie, il faudra terminer 10 événements sur chacune d'entre elles, soi au total 44 événements obligatoires, pour accéder au GRID World Series, et terminer le jeu.

Si on ne compte pas la grande finale du jeu, GRID propose 97 événements, sur 6 catégories, permettant de varier les plaisirs. Malheureusement, certains événements ne pourront pas être faits dans leurs globalités au début, car le coût de certaines voitures atteint des sommes astronomiques, malgré un très bon gain pendant les courses. Ce qui nous oblige à faire d'autres courses, dans d'autres catégories. Par exemple, les compétitions Fernando Alonso vont très vite demander l'achat d'une prototype à 1 200 000 crédits.


Les Showdown se déroulent tous de la même manière. Une fois 10 événements terminés, on a accès à une dernière course, qui se déroule toujours en 1 manche, et avec seulement 4 pilotes. On ne comprend pas trop ce choix, sachant que les événements proposent de 1 à 4 rounds du début à la fin. Pourquoi faire une finale de catégorie si courte, et sans intérêt. Le seul avantage, c'est que GRID n'oblige personne à terminer premier. Le simple fait de terminer un événement, qu'importe son classement, permet de déverrouiller la suite. Mais pour les joueurs qui aiment les défis, GRID propose des objectifs de Carrière, et des Réussites. Ces derniers permettent simplement de gagner des distinctions à afficher sur sa carte de pilote. Ces défis sont simples, il suffit de gagner une épreuve, terminer dans le top 3, terminer tous les événements d'une catégorie, ou encore faire des drifts, ou des combos. Il faut compter un peu moins de 6 heures pour remporter les GRID World Series, et une dizaine d'heures pour terminer tous les événements.

GRID propose un mode carrière intéressant, mais qui devient très vite redondant. La faute a un manque cruel de piste. Seulement 13, avec diverses variantes, mais qui reviennent sans arrêt. De plus, certaines catégories, comme le Stock, ne mettent pas assez en avant les pistes Ovales. Alors que 3 pistes, dont le célèbre Indianapolis, sont présentes. Un événement sur l'Indi en 50 tours, pour une finale de catégorie, aurait été la bienvenue. Une mauvaise gestion de son contenu, qui ne permet pas de prendre plaisir dans ce mode carrière, qui se termine bien trop rapidement.

Lvl 99 !

GRID propose un système d’expérience gagné, à la fin de chaque course. Votre vitesse, votre technique de pilotage, et votre bravoure, vous rapporteront de l’expérience. Bon, on ne va pas se mentir, c'est surtout la bravoure qui rapporte de l’expérience. Si vous prenez tous les virages au frein à main, votre bravoure montera facilement à 4000 Exp, l’équivalent d'un niveau au début du jeu. Cette expérience n'a pas vraiment d’intérêt. Elle permet surtout de débloquer des pilotes plus fort, que vous pourrez recruter dans votre écurie. Plus vous êtes haut niveau, plus les pilotes débloqués permettent de gagner de l'argent. Le dernier pilote se débloquera au niveau 59. Par la suite, l’expérience continue de monter jusqu'au niveau 99. Mais il n'y a plus aucun intérêt derrière.

Mon profil, Ma voiture !

Ce nouvel opus propose une fois de plus la personnalisation de véhicule. On peut donc déverrouiller des livrées, communes, rares, épiques et légendaires, pour les différents véhicules. Il n'y a aucune possibilité de créer sa propre livrée. Seule la couleur d'une livrée peut être modifiée. L'autre petite modification que l'on peut apporter dans le jeu, c'est son profil. On peut modifier, son nom, prénom et numéro de pilote. Mais surtout, personnaliser sa bannière, sa plaque et ses distinctions.


Une petite personnalisation sans importance. Mais qui permet de mettre en avant quelques aspects du jeu, pour éviter de se dire, que GRID est vide.

Il est temps de prendre sa retraite.

On vous a fait perdre assez de temps avec le contenu du jeu. Il est temps pour nous de parler des choses qui fâchent. Et malheureusement, malgré une bonne impression lors de la Gamescom 2019, notre ressenti a vraiment changé.

Tout d'abord, nous avons eu le jeu sur Playstation 4. Donc on a dû faire avec, et jouer uniquement au jeu à la manette. C'est dommage, car les jeux de course, on préfère les faire sur PC, car on se fait un avis au volant. Mais pour une fois, on touchera une cible lambda.

Quand on fait une seule course dans GRID, selon la catégorie que l'on choisit, on ne remarque pas vraiment les vrais défauts du jeu. C'est seulement quand on s'attaque à toutes les courses du mode carrière, qu'on remarque que GRID est toujours aussi arcade, et mauvais.


Niveau pilotage, malgré la possibilité de modifier l'ABS, le TCS et l'ESP, la conduite est affreuse. Chaque virage est un calvaire. Il faut s'aider sans arrêt du frein à main, même pour des GTE, pour réussir un virage parfait. Soi les voitures tournent pas, soi elles tournent trop. On ne sait jamais la réaction qu'aura une voiture dans un virage. Et le moindre petit choc, peut-être fatal. À la manette, on n'a jamais autant détester conduire une voiture. On a le droit à une perte de 10 Km/H environ dans les longs virages, car le fait de toucher, même juste un peu le joystick, fait perdre de la vitesse. Il est impossible de trouver une stabilité en tournant. Soi on perd de la vitesse en donnant des à-coups, soi en tourne un peu trop, et on finit dans le décor. Pourtant, il est possible de modifier la sensibilité de direction dans les options. Mais ce n'est pas gagné de trouver le réglage qu'il faut, pour être satisfait pleinement. Le pire dans tout ça, c'est de se dire qu'une voiture comme la M1, a tendance à mieux tenir la route qu'une F430. Il y a trop d’incohérence dans la physique des différentes voitures. On fait donc des courses, en mode braquage et contre braquage, pour éviter le pire. C'est difficile de se dire que Codemasters voulait vraiment ce résultat final. On pourrait se dire que le pilotage n'est qu'un petit défaut, qui peut être réglé avec quelques paramétrages. Malheureusement, en course, la conduite n'est pas le seul problème. Les chocs contre l'IA sont d'aucune logique. Si vous frottez un autre pilote, même de quelques millimètres, votre voiture, partira dans le décor, sans vous laisser la possibilité de vous rattraper. Parfois, il suffit juste d'une petite touche de la part de l'IA, pour finir dans le décor. Et même en utilisant le Flashback, heureusement qu'il est là, la voiture garde la trajectoire due au choc, obligeant à utiliser la fonction Flashback, vers un moment bien plus lointain. Il y a aussi un effet aimant avec les autres véhicules. Si par malheur, un IA vous colle de trop prés, il sera impossible de s'en détacher, même en tournant. Il faudra donc user du frein. Et encore, ça ne fonctionne pas toujours. Le pire, c'est qu'avec le système d'ennemis jurés, certains chocs vont rendre l'IA encore plus agressif, alors qu'il n'y a pas lieu d’être. En gros, L'IA est tellement mauvais, qu'il sera agressif quoi qu'l arrive.


L'autre gros défaut du jeu, c'est sa difficulté mal dosée. On a fait notre carrière en mode très difficile. Donc l'IA était compétiteur, avec une vitesse de pointe assez impressionnante par moments. On a dû permuter vers du difficile, puis intermédiaire, puis très facile. Mais pourquoi. Tout simplement parce que sur une course, il était impossible de rattraper les voitures. Elles allaient 10x plus vite que nous. Pour vous donner une idée, sur une piste de 40 secondes, l'IA, même en très facile, termine 1er en 20 secondes ... . Certes, on n'est pas obligé de gagner tout le temps. Mais s'il y a des raccourcis, il faut nous le dire. Car nous, le moindre petit coupage de virage, c'est des secondes de pénalité. Du coup, par moments, on est obligé de jongler entre les difficultés du jeu, pour tenter de gagner une course. Le jeu a quelques soucis de chargement lors de la sélection de voiture. Sur Playstation 4 Day One, il faut compter un peu plus de 30 secondes, pour que la voiture face son apparition. En espérant que ce genre de problème ne soit présent que sur la première Playstation 4.

S'il faut continuer dans les défauts, les dégâts visuels sont peu réalistes, et les bruits des voitures, pour certaines, ne sont pas du tout le reflet de la réalité. sans oublier la conduite sous la pluie, qui n'a pas vraiment d'effet sur le physique de la voiture. Certes, on est sûr un jeu 100% arcade. Mais bon, un peu d'effort tout de même.

A L'image de GRID.

Côté graphisme, GRID reste un très beau jeu. Il a toujours ce petit effet GRID que l'on retrouve dans les autres opus, avec un peu moins de flou. Les modélisations des voitures sont très réussies. Et les effets de lumière, d'ombre, et de pluie sont assez convaincants. Il manque peut-être l'effet de vitesse, un peu absent, surtout en Proto, ou F1 sur un tracé rapide comme Indianapolis. Les pistes sont magnifiques, surtout Barcelone, et sa cathédrale. Mais il manque tout de même quelque chose, pour donner un peu de vie aux courses, et surtout au jeu.

La bande-son est un peu absente. Elle est à l'image des deux speakers, et de notre manager à la radio. Dans sa globalité, on peut dire que tout ceci ne sert pas à grand-chose dans un jeu de courses. Sauf sur des jeux de Rallye ou de F1.

Abandon ?

Pour conclure, on s'attendait à mieux. GRID est à l'image des anciens opus. Un jeu orienté Arcade, fade et sans intérêt. Un mode carrière intéressant, mais sous-exploité. Et une conduite affreuse à la manette. Un mélange parfait, qui rend GRID aussi médiocre qu'Autosport. Même les DLCs 100% gratuit promis par Codemasters ne relèveront pas le niveau du jeu. Après 5 ans d'absence, on peut le dire, GRID vient de signer sa fin, tout comme TOCA et Race Driver. Une nouvelle page doit se tourner pour cette série, qui a déjà bien vécu.


Note de la rédaction: 6/10

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